Le Nord est un bel département unique en Haiti.

La superficie du département est de 2 175 km2 et on estime sa population à 1 067 177 habitants (estimation de 2015) soit 9.78% du total. La population est à 50,49% urbaine. Le Nord est la zone principale de tourisme en Haiti. La ville la plus importante est Cap-Haïtien (chef-lieu). La densité y est de 505 hab./km2. Le numéro de code départementale est le 3 et le code ISO 3166-2 est HT-ND. L’indice de développement humain (IDH) du Nord en 2019 est 0.525 meilleur que la valeur de 0.51 pour Haiti prise dans son ensemble.

Le département du Nord fut formé dès le début de la colonie. Le Nord est divisé en 7 arrondissements et 19 communes :
Arrondissement d’Acul-du-Nord (3 communes) :
Acul-du-Nord, Plaine-du-Nord, Milot
Arrondissement de Borgne (2 communes) :
Borgne, Port-Margot
Arrondissement de Cap-Haïtien (3 communes) :
Cap-Haïtien, Limonade, Quartier-Morin
Arrondissement de Grande-Rivière-du-Nord (2 communes) :
Grande-Rivière-du-Nord, Bahon
Arrondissement de Limbé (2 communes) :
Limbé, Bas-Limbé
Arrondissement de Plaisance (2 communes) :
Plaisance, Pilate
Arrondissement de Saint-Raphaël (5 communes) :
Saint-Raphaël, Dondon, Ranquitte, Pignon, La Victoire
Le Nord compte 3 526 fonctionnaires publiques (chiffres de 1998) soit 10,27% du nombre total au pays, pour un pourcentage de 9,78% de la population.
Les dépenses communales y sont de 24 097 800 gourdes pour des recettes de 5 479 667, soit un taux de déficit de 340%.
Le Nord regroupe 11% des institutions de santé au pays pour un pourcentage de population de 9,78%. Il compe 14 hopitaux, 9 centres de santé avec lits, 14 centres de santé sans lit et 7 dispensaires. 85% de ces institutions ont accès à l’électricité.
Réseau routier
L’inventaire du réseau routier national effectué par la Direction des Transports du Ministère des T.P.T.C de 1987 à 1989, a fourni les résultats suivants pour le Département du Nord.
Le réseau routier du Département du Nord est évalué à 444.3 km, dont 63% de la surface de roulement sont en bon état, 24% à l’état médiocre et 13% en mauvais état. Comparativement au réseau routier national, le Département du Nord possède 20% de la classe
de route National, 4.5% de la classe Départementale et 10% de la classe de pénétration. Globalement le réseau routier du Département du Nord représente environ 9.7% de celui de l’ensemble du Territoire.
Le Département du Nord est doté d’un port international localisé au Cap-Haïtien et équipé pour les conteneurs. Le port offre un large bassin pour le mouillage et les manœuvres d’une profondeur variant entre 11 et 18 m. L’aire située en face des nouvelles installations a été à une profondeur de – 10.5 m.
En 1989, le Nord avait 6250 kW de puissance nominale d’énergie électrique , soit 3,5% du total du pays.
Profil
La capitale du département du Nord est Cap-Haïtien une ville de 250,000 habitants.
La superficie totale du département du Nord est de 2 114.91 km². Cette superficie équivaudrait à 19,2% de l’ile de la Jamaïque (10 991 km²). La population totale du département du Nord est de 1 067 177 habitants, dont 524 433 hommes, 542 744 femmes et 556 702 jeunes de moins de 18 ans d’après les données officielles du recensement de 2015. Ce chiffre équivaut à environ 38.12% la population de la Jamaïque (2 795 838) ou 2.63 fois celle de la Guadeloupe (406 073).
De par sa taille et son emplacement géographique, le département du Nord a toujours été une région importante d’Haïti. Du temps de la colonie la ville du Cap était la capitale de St-Domingue. La bataille pour l’indépendance a commencé dans le Nord. L’expérience du royaume autonome d’Henri Christophe dans le Nord a produit les premières preuves du potentiel et de la possibilité réelle du succès d’Haïti si elle était sous une bonne gestion locale.
De fait, tout ce dont les Haïtiens ne peuvent que rêver en termes de progrès économique s’était déjà réalisé dans l’ancien royaume du Nord. Mentionnons l’éducation universelle, l’agriculture locale productive sous la base moderne de grandes unités de production, le développement industriel, la construction de bâtiments publiques qui reflètent notre vision de grandeur et supportent notre fierté, le respect et l’admiration que nous vouaient les étrangers, une certaine prospérité économique, etc. A ce niveau, les manquements de ce système despotique du point de vue social et politique sont moins importants au point de vue historique, parce que bien qu’extrême le despotisme de Christophe était en ligne avec l’époque.
Les gens des départements du Nord sont en général des gens fiers. Cette fierté découle du fait que, consciemment ou inconsciemment à cause de l’héritage de Henri Christophe, ils ont l’opportunité de voir les preuves d’un passé glorieux que n’a aucune autre partie du pays. En plus, les relents des effets structurants de certaines politiques d’Henri Christophe ont en partie survécu, comme la valorisation de l’éducation, la présence d’un certain nombre de boisés témoin d’une déforestation moins avancée que dans le reste du pays excepté en comparaison avec la province du Sud.
Histoire
Au cours du régime français, le centre du département du Nord était la zone la plus fertile de Saint Domingue avec les plus grandes plantations de sucre. C’était une zone de grande importance économique et un bastion des riches planteurs qui voulaient une plus grande autonomie de la “métropole”. Ici, la plupart des esclaves vivait dans un relatif isolement, séparé du reste de la colonie.
Puis un prêtre vaudou nommé Dutty Boukman (né en Jamaïque) qui vivait au Limbé, organisa la désormais célèbre réunion religieuse des esclaves africains au Bois-Caïman près de Plaine-du-Nord en août 1791, lançant ainsi le projet de soulèvement des esclaves. Après cette réunion, les esclaves mirent le feu à la plantation du français Sébastien – François le Normand de Mezy, à Chabaud dans la 4e section rurale de la commune de Limbé (Chabott en créole). Des milliers d’esclaves dans la région Nord se rebellent pour se battre pour leur liberté et se débarrasser de leurs maîtres. Dans les dix prochains jours, les esclaves avaient pris le contrôle entier de la province du Nord dans un soulèvement d’esclaves sans précédent, laissant ainsi aux blancs le contrôle uniquement de quelques camps fortifiés isolés. Dans les deux prochains mois avec l’explosion de la violence, les esclaves en rébellion avaient tué 2 000 blancs et brûlé ou détruit environ 280 plantations de sucre.
Notons que des rébellions antérieures avaient déjà avorté au Cap-Haïtien. Ses habitants y avaient été témoins des exécutions de Mackandal en 1758, de Vincent Ogé qui avait combattu pour les droits des Mulâtres, en 1790 et de Boukman en 1791. Cependant, durant cette dernière tentative, la vraie révolution haïtienne était née. Après de multiples batailles, une douzaine d’années plus tard en 1803, ayant conquis le reste du pays, Jean-Jacques Dessalines à la tête de l’armée révolutionnaire unifiée des esclaves, revenait dans le département du Nord pour le combat final contre les Français.
L’armée indigène s’arrêta au Limbé au carrefour appelé « Nan Canno » en créole (signifiant “dans les canons” en mémoire de ce fait historique) pour les préparations de l’assaut final contre Cap-Haitien la capitale de la colonie située 29 km plus loin au nord-est et défendue par l’armée coloniale française sous les ordres du général Comte de Rochambeau. À la célèbre bataille de Vertières situé 2 kms à l’extérieur de Cap-Haïtien, le dernier bastion français fut écrasé par l’armée révolutionnaire des esclaves. Ce coup décisif fut une perte importante pour la France et son empire colonial.
Le 1er janvier 1804, Haïti déclara son indépendance dans la ville des Gonaïves.
Par la suite, le département du Nord fut également le cœur du Royaume du Nord d’Henri Christophe, l’empereur du Royaume du Nord d’Haïti entre 1806 et 1820. Il y établit un gouvernement fort, dictatorial et centralisé qui fit la réussite économique du Royaume du Nord et en assura le progrès social en termes surtout de maintien de l’ordre public et de l’accès à l’éducation pour tous. Après sa mort, le Nord fut réuni avec le reste d’Haïti. Puis Cap-Haïtien céda son rôle politique et économique à Port-au-Prince et ne s’est jamais aussi totalement relevé du tremblement de terre qui le dévasta en 1842.
Population
La population de 1 067 177 habitants est ethniquement composée de 100% de noirs d’origine africaine. Bien entendu avec le mixage normal découlant de la colonisation et de la proximité de la frontière dominicaine on y trouve aussi un certain nombre de personnes mélangés et aussi d’immigrants étrangers comme c’est le cas dans d’autres régions d’Haïti.
Données économiques
En 2010, l’économie du département du Nord est divisée entre les activités de Cap-Haïtien comme centre principal de services et la vocation agricole du reste du département du Nord. Il faut aussi y ajouter les échanges commerciaux avec la République Dominicaine à travers Ouanaminthe.
Le tourisme serait une activité de grande importance pour l’économie locale de la province du Nord. Cap-Haïtien a été et demeure encore la principale destination touristique d’Haïti, avec le centre de villégiature de Labadie qui est actuellement desservi par les bateaux de croisière de la compagnie Royal Caribbean Line. Le centre de villégiature est relié à la ville par une route asphaltée longeant le littoral montagneux de 6 km. Mentionnons que chaque touriste rapporte actuellement 6$ américains au trésor de l’état. Avec une moyenne de 500,000 visiteurs par année, les recettes directes seraient de l’ordre de 3 millions de dollars américains.
Cap-Haitien a également un port colonial en eau profonde, un aéroport international desservi par quelques compagnies américaines et régionales avec des vols vers Miami, Cuba, les Iles Turques, etc. Limbé a le petit Musée de Guahaba ou Hodges dédié aux artefacts des natifs Amérindiens des tribus Arawack/Taino qui vivaient dans cette zone avant l’arrivée des esclaves africains.
Pris séparément, le département du Nord est en deuxième position en Haïti pour la richesse après le département de l’Ouest qui inclut Port-au-Prince (Pétion-ville et les environs ayant une grande concentration de familles riches et de la classe moyenne). Pour ce qui est de l’indice de répartition de la richesse qu’est le taux de pauvreté, il serait en troisième position après les départements de l’Ouest et du Sud.
Notons aussi que le département du Nord a un plus grand taux de personnes que la moyenne Haïtienne vivant en diaspora, ce qui se traduit par un transfert d’argent important de l’Amérique du Nord (est. en moyenne à $250 000 millions de dollars, de l’ordre de 12 à 15% des transferts totaux annuels en Haïti).

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